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Les Fondements du Kbis et son Rôle Central dans les Marchés Publics

Dans un paysage économique où la commande publique représente près de 20 % du PIB en France, la maîtrise des conditions de participation aux marchés publics constitue un enjeu stratégique pour les entreprises. Se positionner efficacement face aux appels d’offres implique non seulement une compréhension profonde des exigences juridiques mais également un savoir-faire administratif rigoureux. Le document Kbis, souvent perçu comme une simple formalité, s’avère en réalité la pierre angulaire de votre dossier de candidature. Il témoigne de l’existence légale de l’entreprise, atteste de sa situation financière et renseigne sur la personnalité de ses dirigeants. Sa pré́sence, à jour et conforme, conditionne la recevabilité même de l’offre sur de nombreux marchés publics.

Cette analyse exhaustive explore le cadre réglementaire encadrant la participation aux marchés publics, met en lumière la nature et les caractéristiques essentielles du Kbis, et détaille son rôle décisif lors de la sélection des offres. Au fil des sections, nous examinerons les modalités pratiques de présentation du Kbis, les risques encourus en cas d’erreur, et les bonnes pratiques pour sécuriser cette pièce justificative. L’objectif est de fournir aux acteurs économiques un guide de référence, riche en exemples concrets, pour optimiser la préparation de leurs candidatures et maximiser leurs chances de remporter les marchés publics.

Le Cadre Légal de la Participation aux Marchés Publics

Sources réglementaires et législatives

Le Code de la commande publique, promulgué en 2019, regroupe l’ensemble des règles applicables aux marchés publics en France, consolidant les anciens codes en un texte unique. Parmi ses articles clés figurent les dispositions relatives aux conditions d’aptitude des candidats, notamment l’article R. 2141-1 et suivants, qui définissent les critères de capacité professionnelle, économique et financière. Ces articles imposent la production d’une série de pièces justificatives destinées à vérifier l’aptitude des entreprises, dont l’extrait Kbis pour les sociétés commerciales.

La jurisprudence récente renforce l’exigence de conformité du Kbis, en rappelant que tout document incomplet ou périmé peut entraîner l’élimination de l’offre. Plusieurs décisions du Conseil d’État ont ainsi confirmé, en 2022 et 2023, la nullité de procédures lorsque les acheteurs publics n’avaient pas correctement vérifié la validité des extraits Kbis fournis. Ces arrêts soulignent la rigueur attendue tant de la part des entreprises candidate que des services instructeurs.

Conditions générales de candidature

Pour participer à un marché public, une entreprise doit satisfaire trois types de critères : professionnels (qualifications, certifications, assurances), techniques (moyens humains et matériels, références antérieures) et financiers (chiffre d’affaires, capacité de trésorerie). Les documents administratifs exigés incluent notamment l’attestation URSSAF, le certificat fiscal, la déclaration sur l’honneur de non-condamnation, et bien entendu l’extrait Kbis. Chaque pièce joue un rôle complémentaire dans l’évaluation de la solidité du candidat.

Les acheteurs publics peuvent également demander des informations plus spécifiques selon la nature du marché : attestations d’assurance responsabilité civile professionnelle, certifications environnementales ou de qualité, et habilitations techniques. La fiabilité de ces documents, mise en cohérence avec le Kbis, conditionne la confiance que l’acheteur accorde à l’entreprise. Un dossier mal structuré ou incomplet peut conduire à l’irrégularité de la candidature et à son rejet.

Position du Kbis parmi les pièces justificatives

L’extrait Kbis occupe une place prépondérante parmi les pièces justificatives. Il couvre le champ des sociétés commerciales inscrites au Registre du commerce et des sociétés (RCS) et se révèle indispensable pour attester de la personnalité morale et du bon fonctionnement de l’entité. Il s’articule avec les attestations fiscales (certificat de régularité fiscale) et sociales (attestation URSSAF) pour délivrer une vue d’ensemble de la situation de l’entreprise.

Alors que les attestations fiscales et sociales prouvent la conformité aux obligations de paiement, le Kbis renseigne sur l’historique juridique de l’entreprise : changement de gérant, transfert de siège social, modifications de capital, procédures collectives éventuelles. Ensemble, ces documents offrent une photographie à date de la situation de l’entreprise, permettant à l’acheteur public de vérifier la fiabilité administrative et juridique de ses futurs cocontractants.

Extrait Kbis : Définitions et Caractéristiques Essentielles

Qu’est-ce qu’un extrait Kbis ?

Issu du Registre National des Entreprises (RNE) depuis 2021, l’extrait Kbis demeure la copie d’origine du registre du commerce et des sociétés. Il constitue la seule preuve officielle de l’existence légale d’une société commerçante ; mentionnant sa date de création, son numéro Siren, son capital social, l’adresse de son siège, l’identité de ses dirigeants et les établissements secondaires. Son format standardisé facilite sa lecture et sa vérification par les pouvoirs publics et les acheteurs privés.

Chaque mention figurant sur le Kbis revêt une importance précise : le capital social traduit la solvabilité initiale, l’objet social définit le périmètre d’activité légal, et la description des dirigeants indique leurs pouvoirs et la représentativité légale de l’entreprise face aux tiers. La présence de mentions de procédures collectives ou de décisions de justice peut en revanche faire peser un risque sur la capacité du candidat à exécuter correctement le marché.

Durée de validité et conditions de forme

Un extrait Kbis est généralement considéré comme valide lorsqu’il date de moins de trois mois à la date limite de dépôt des offres. Au-delà, l’acheteur public est en droit de le rejeter ou de demander un document plus récent. Cette exigence répond au besoin de disposer d’informations à jour, reflétant toute évolution significative de la situation juridique ou financière de l’entreprise.

Avec l’émergence de la version numérique « eKbis », délivrée directement via Infogreffe, les candidats peuvent soumettre un document électronique, horodaté et sécurisé, équivalent à la version papier certifiée. La version numérique offre l’avantage d’une livraison quasi instantanée et d’une intégration simplifiée aux plateformes dématérialisées d’appels d’offres, tout en respectant les exigences légales de signature et de traçabilité.

Modalités d’obtention et de mise à jour

Obtenir ou renouveler un extrait Kbis se fait principalement via le site Infogreffe ou auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. Les démarches en ligne demandent simplement le numéro Siren de l’entreprise et un paiement de quelques euros. Dans certains cas, un guichet unique interroge automatiquement plusieurs registres pour fournir un document consolidé, réduisant les délais et les risques d’inexactitude.

Pour anticiper toute urgence liée à un appel d’offres imminent, il est recommandé de programmer des alertes automatiques et de renouveler systématiquement l’eKbis chaque mois. Un suivi rigoureux, avec archivage des versions et traçabilité des dates d’émission, permet de garantir la production immédiate d’un extrait conforme à toute sollicitation d’un acheteur public.

Rôle du Kbis dans les Critères de Sélection des Offres

Vérification de la personnalité et de la légalité de l’entreprise

L’extrait Kbis constitue la première preuve de l’existence légale de l’entreprise et de l’habilitation de son représentant légal à engager la société. Il renseigne sur l’existence civile de la personne morale et sur les éventuelles interdictions de gérer dont pourraient faire l’objet les dirigeants. Les acheteurs publics s’appuient sur ces mentions pour exclure toute candidature émanant d’une entité dépourvue de capacité juridique ou dirigée par une personne frappée d’empêchement.

La mention de condamnations civiles ou de décisions judiciaires liées à la gestion de l’entreprise, lorsqu’elles sont inscrites au registre, peut constituer un motif d’exclusion directe. Ainsi, une simple omission ou un mauvais Kbis présentant un dirigeant fictif ou un capital social erroné peut entraîner l’élimination pure et simple de l’offre, indépendamment des qualités techniques ou financières du candidat.

Preuve de la capacité économique et financière

Au-delà de l’existence juridique, le Kbis informe sur la solidité financière de l’entreprise. Le capital social, mentionné obligatoirement, reflète les ressources initiales mobilisées par les associés. Si un marché impose un montant minimum de capital ou une garantie financière, le Kbis constitue la preuve tangible de cette exigence.

Lorsqu’une procédure collective est en cours, que ce soit une sauvegarde ou un redressement judiciaire, cette mention figure clairement sur l’extrait Kbis. Les acheteurs publics en tiennent compte pour évaluer les risques de défaillance et peuvent exiger des garanties supplémentaires. Un Kbis sans mention de procédure collective rassure sur la capacité du candidat à mener à bien ses engagements contractuels.

Garantie de la capacité technique et professionnelle

Le Kbis renseigne également sur l’objet social et la date de création de l’entreprise, éléments déterminants pour juger de l’expérience et du positionnement sectoriel du candidat. Une société créée depuis moins d’un an peut être perçue comme moins expérimentée qu’une entité vieillissante disposant d’un historique de projets similaires. Ces informations orientent le jugement de l’acheteur quant à la pertinence du profil au regard du marché visé.

Certaines mentions annexes, comme l’inscription à des registres professionnels spécifiques (chambre des métiers, registre des transporteurs), complètent le Kbis et attestent de la qualification technique. Les acheteurs publics peuvent combiner ces données avec les références projet pour constituer une appréciation fine de la capacité technique et professionnelle du candidat.

Conditions Pratiques de Présentation du Kbis dans les Dossiers de Candidature

Date de délivrance maximale exigée

La plupart des acheteurs publics exigent un extrait Kbis de moins de trois mois à la date de remise des offres. Cette exigence est souvent précisée dans le règlement de la consultation (RC) ou dans l’avis d’appel public à la concurrence. Pour certains marchés stratégiques ou sensibles — notamment dans les secteurs de la défense, de la santé ou de l’énergie — cette limite peut être ramenée à un mois, voire 15 jours, afin de garantir une information la plus récente possible.

Les entreprises doivent donc planifier la demande de leur Kbis en fonction du calendrier du marché. Un rappel interne dans le dossier de réponse et un suivi régulier des dates d’expiration permettent d’éviter la présentation d’un document périmé. Toute irrégularité à ce stade entraîne généralement l’irrecevabilité de l’offre, sans possibilité de régularisation.

Format et modalités de dépôt

Deux formats sont aujourd’hui admis : le papier, certifié conforme par le greffe du tribunal de commerce, et la version électronique sécurisée (eKbis). Les plateformes de dématérialisation d’appels d’offres telles que PLACE, Chorus Pro ou Marchés publics simplifient le dépôt du Kbis numérique. L’horodatage et la signature électronique intégrés garantissent l’intégrité et l’authenticité du document.

Lors d’une réponse sur support papier, certaines entités publiques peuvent exiger la production d’une copie certifiée conforme ou l’apposition d’un cachet original du greffe. Il est donc crucial de vérifier les modalités de dépôt précisées dans le dossier de consultation afin de présenter le format adéquat et éviter tout retour d’irrégularité.

Conséquences d’un Kbis incomplet ou périmé

La présentation d’un extrait Kbis incomplet (mentions manquantes, absence de cachet) ou périmé est considérée comme une irrégularité substantielle, entraînant l’élimination automatique de la candidature. Les services instructeurs sont tenus de procéder à une vérification rigoureuse, selon le principe d’égalité de traitement entre candidats. Aucune tolérance n’est admise sur ce point, sauf mention expresse d’une possibilité de régularisation dans le règlement de la consultation.

En cas d’erreur involontaire, l’entreprise peut parfois solliciter une demande de régularisation auprès de l’acheteur, à condition que le règlement de la consultation l’autorise explicitement. Toutefois, ce cas de figure reste rare, et il est déconseillé de courir ce risque lors de marchés à forte concurrence ou de grande envergure.

Cas Particuliers et Subtilités

Groupement momentané d’entreprises (GME)

Dans le cadre d’un groupement momentané d’entreprises, le mandataire doit fournir son propre extrait Kbis ainsi que ceux de chacun des membres. Cette disposition vise à garantir la traçabilité des responsabilités et des engagements de chaque entité. Le Kbis du mandataire atteste de sa capacité à représenter l’ensemble du groupement, tandis que ceux des membres sont vérifiés pour s’assurer que chaque participant répond aux critères de candidature.

La répartition des tâches entre les membres du groupement peut être précisée dans un acte d’engagement conjoint. Cependant, le Kbis reste l’unique document officiel d’identification. Une coordination judicieuse entre les différentes entreprises est nécessaire pour éviter la confusion et présenter un dossier cohérent, alignant les compétences de chaque entité avec les exigences du marché.

Sous-traitance

Pour recourir à un sous-traitant, le candidat doit obtenir une mainlevée de clause de substitution et présenter l’extrait Kbis du sous-traitant lorsque le montant des prestations sous-traitées dépasse un seuil fixé dans le règlement de la consultation. Cette règle vise à s’assurer que le sous-traitant possède une existence légale et la capacité à mener à bien la partie déléguée du marché.

Le maître d’ouvrage peut également demander un engagement du titulaire principal garantissant la solvabilité du sous-traitant. Dans ce contexte, le Kbis du sous-traitant assure que les travaux seront exécutés par une entreprise en règle, limitant les risques d’impayés ou de défaillance durant l’exécution du contrat principal.

Filiales étrangères et personnes morales non françaises

Les entreprises étrangères doivent fournir un document équivalent au Kbis, tel qu’un extrait du registre du commerce de leur pays d’origine. Ce document doit être accompagné d’une traduction assermentée en français et, le cas échéant, d’une apostille selon la Convention de La Haye. L’objectif est de garantir un niveau d’information identique à celui du Kbis français, permettant à l’acheteur public de vérifier la régularité et la légitimité de l’entreprise candidate.

La traduction assermentée doit reproduire fidèlement l’ensemble des mentions, notamment celles relatives aux dirigeants, au capital social et aux procédures collectives. En l’absence de traduction officielle, l’acheteur est en droit de considérer la pièce comme non conforme, conduisant à l’élimination de la candidature.

Enjeux et Sanctions liés à l’Absence ou à l’Inexactitude du Kbis

Risques d’élimination pure et simple de la candidature

Sans extrait Kbis valide, l’offre est systématiquement jugée irrégulière. L’article R. 2143-3 du Code de la commande publique permet à l’acheteur de rejeter toute candidature incomplète, garantissant l’égalité de traitement entre candidats. Ce rejet intervient avant même l’analyse du fond de l’offre, privant l’entreprise de toute chance de remporter le marché.

Pour éviter ce risque, il est impératif d’intégrer un contrôle qualité administratif avant dépôt, afin de vérifier la conformité de chaque pièce. Ce dispositif interne doit inclure une vérification des dates, des mentions obligatoires et de l’authenticité de l’extrait Kbis. Les entreprises négligentes paient souvent un lourd tribut en termes de perte d’opportunités.

Pénalités financières et clauses contractuelles

Lorsque le Kbis révèle des informations fausses ou incomplètes post-attribution, des pénalités financières peuvent être appliquées en vertu de clauses contractuelles spécifiques. Par exemple, une entreprise qui dissimule l’existence d’une procédure collective peut voir son marché résilié de plein droit et se voir réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Dans les marchés de travaux, une fausse déclaration sur le Kbis du titulaire ou du sous-traitant expose l’entreprise à des pénalités financières proportionnelles au montant du marché, voire à l’exclusion définitive de futurs appels d’offres si la faute est jugée grave. La réputation et l’accès au secteur public peuvent ainsi être lourdement remis en cause.

Contentieux : recours en contestation et jurisprudence

En cas de litige, les candidats évincés peuvent introduire un référé précontractuel ou un recours pour excès de pouvoir devant le juge administratif. Plusieurs décisions récentes ont sanctionné les acheteurs publics pour défaut de motivation ou pour vérification insuffisante des extraits Kbis, validant la nullité de la procédure. Ces arrêts rappellent l’importance pour l’acheteur de consigner précisément les motifs d’exclusion.

Du côté des candidats, contester l’élimination fondée sur un document jugé non conforme nécessite la présentation d’un Kbis actualisé et la démonstration d’une irrégularité de procédure. L’issue de ces recours dépend souvent de l’interprétation des délais légaux et de la rigueur du contrôle administratif, soulignant l’importance d’un suivi minutieux de la complétude de son dossier.

Perspectives et Stratégies pour Optimiser l’Utilisation du Kbis

Pour anticiper les évolutions législatives et technologiques, les entreprises peuvent mettre en place un système de veille automatisée incluant les API Greffe, des logiciels de gestion documentaire et des alertes sur l’expiration du Kbis. Ce pilotage proactif garantit la disponibilité permanente d’un document à jour, réduisant significativement le risque d’irrecevabilité.

La centralisation de tous les documents administratifs dans une bibliothèque partagée, reliée à un référentiel unique, facilite la constitution rapide de dossiers de réponse. Des modèles standardisés d’acte d’engagement et de déclaration sur l’honneur, préremplis avec les données extraites du Kbis, permettent de réduire les délais de préparation et les erreurs de saisie.

Enfin, l’implication des équipes métier, du service juridique et des achats dans la sensibilisation aux enjeux du Kbis assure une meilleure cohésion. Des formations régulières sur les nouvelles exigences législatives, la prise en main des outils de dématérialisation et la mise à jour des checklists de dépôt constituent des leviers forts pour sécuriser les candidatures. En combinant rigueur administrative et anticipation stratégique, les entreprises renforcent leur compétitivité sur le marché de la commande publique et maximisent leurs chances de succès.

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