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Rapprochement stratégique entre l’assermentation des huissiers et l’extrait Kbis

Dans un paysage juridique où la fiabilité des informations est au cœur de la sécurité des transactions, l’interaction entre l’assermentation des huissiers de justice et l’extrait Kbis revêt une importance croissante. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics ont renforcé les exigences de transparence et de vérification afin de prévenir les fraudes et d’assurer la protection des parties prenantes. L’huissier assermenté, par la force de ses actes exécutoires, s’appuie systématiquement sur l’extrait Kbis pour certifier la situation légale d’une entreprise. Cet article propose d’analyser en profondeur les mécanismes juridiques, pratiques et techniques qui sous-tendent ce lien indissociable, tout en offrant des clés concrètes pour optimiser la collaboration entre les huissiers, les greffes et les entreprises.

En décryptant les spécificités du Kbis – document officiel délivré par le Registre National des Entreprises (RNE) – et en détaillant la procédure d’assermentation des huissiers de justice, nous mettrons en lumière les interactions quotidiennes qui garantissent la sécurité juridique des actes. Au-delà de la simple vérification d’identité, l’extrait Kbis permet de s’assurer de la légitimité et des pouvoirs des dirigeants, condition indispensable à la validité des constats, significations et exécutions forcées. À travers cet éclairage détaillé, nous viserons à fournir aux professionnels du droit, aux entreprises et à leurs conseils une grille de lecture précise, assortie de bonnes pratiques et de perspectives pour l’évolution des dispositifs existants.

Fondamentaux de l’extrait Kbis et rôle juridique

Issu du RNE et délivré par le greffe du tribunal de commerce, l’extrait Kbis constitue le document de référence pour attester de l’existence juridique d’une société commerciale. Il porte la mention « Kbis » lorsqu’il s’agit d’une personne morale immatriculée en France, et se distingue par sa force probante reconnue par le Code de commerce. En pratique, toute personne souhaitant s’assurer de la situation légale et financière d’une entreprise doit se procurer un Kbis récent, car il recense de manière exhaustive l’ensemble des informations administratives et statutaires inscrites au registre.

L’extrait Kbis se révèle indispensable pour justifier de la capacité de l’entreprise à contracter, à faire valoir ses droits ou à être titulaire de marchés publics. Dans un contexte où la confiance entre partenaires économiques doit être sans faille, la présentation d’un extrait Kbis à jour est souvent exigée pour l’ouverture de comptes bancaires, la réponse à des appels d’offres, l’obtention de cautions ou encore la conclusion de baux commerciaux. Cette exigence traduit la nécessité d’un cadre sécurisé où chaque acteur peut s’appuyer sur des informations publiées de manière officielle et opposables aux tiers.

Définition et valeur probante

L’extrait Kbis est la « carte d’identité » juridique d’une entreprise immatriculée au RNE. Il mentionne notamment la dénomination sociale, la forme juridique, le capital social, l’adresse du siège, le code NAF et l’objet social. En droit français, la force probante de ce document est consacrée par l’article R123-134 du Code de commerce, qui précise que tout extrait, même partiel, fait foi jusqu’à inscription de faux. Cette présomption de fiabilité constitue un pilier pour les huissiers, les notaires, les avocats et les administrations dans la sécurisation de leurs procédures.

Par ailleurs, l’extrait Kbis peut être complété par des mentions marginales, enregistrées lors de décisions judiciaires ou administratives telles que redressements, dissolutions ou modifications statutaires. L’huissier doit impérativement vérifier ces annotations afin de prévenir toute prise en compte d’une situation inexacte ou obsolète. Ainsi, la valeur juridique de l’extrait Kbis, conjuguée à la prudence du professionnel, contribue à lutter contre le risque de nullité d’acte ou de contentieux ultérieur lié à une mauvaise information.

Mentions obligatoires et modalités d’obtention

Pour être complet et valable, l’extrait Kbis doit comporter plusieurs mentions obligatoires prévues par le Code de commerce. Au-delà des informations d’identité de l’entreprise, il inclut la liste des dirigeants en exercice, la date de clôture des comptes annuels et, le cas échéant, les procédures collectives en cours. Ces données sont essentielles pour l’huissier, qui se doit d’identifier non seulement la personne morale, mais aussi les mandataires capables d’engager l’entreprise.

Pour obtenir un extrait Kbis, les démarches se font généralement en ligne via des plateformes agréées telles qu’Infogreffe ou TéléRNE, ou directement au guichet du greffe du tribunal de commerce compétent. Les coûts varient selon le mode de délivrance (en ligne ou physique) et le nombre d’exemplaires, tandis que les délais de réception sont souvent réduits à quelques heures grâce à la dématérialisation. Toutefois, il est recommandé de solliciter un Kbis daté de moins de trois mois pour assurer sa recevabilité auprès des tiers, même si le document reste valable tant qu’aucune modification n’a été inscrite.

Actualisation et durée de validité

Le principe de la mise à jour continue du RNE impose aux entreprises de déclarer toute modification statutaire, l’arrivée d’un nouvel associé ou la modification de l’adresse du siège dans le mois qui suit l’événement. Le greffe procède alors à l’actualisation de l’extrait Kbis, qui portera la mention marginale avec la date et la nature du changement. Cette actualisation est indispensable pour garantir que les actes d’huissier reposent sur des informations en phase avec la situation réelle de la société.

En pratique, les professionnels exigent habituellement un extrait Kbis de moins de trois mois, considérant qu’au-delà, le risque d’une information obsolète devient trop important. Cette durée de validité « usuelle » n’a toutefois pas de fondement légal strict : elle résulte davantage d’une pratique de précaution visant à limiter les contentieux liés à des erreurs ou des omissions postérieures à la date de délivrance du document.

Huissier de justice assermenté : statut et procédure

Les huissiers de justice occupent une place clé dans l’ordre juridique français. En tant qu’officiers ministériels, ils interviennent dans des missions variées : constats, significations d’actes judiciaires et extrajudiciaires, saisies, recouvrements amiables ou forcés. L’assermentation leur confère un tel degré de confiance qu’ils peuvent produire des actes revêtant la force exécutoire, c’est-à-dire immédiatement applicables sans autre formalité que la remise de l’acte à la partie adverse.

Ce statut, hérité de l’histoire de la monarchie et conforté par le Code de procédure civile, impose une neutralité et une garantie d’impartialité indispensables à la prise d’actes dont la valeur est opposable à tous. La qualité d’huissier assermenté est ainsi tributaire d’un long processus institutionnel visant à s’assurer de la compétence et de l’intégrité du professionnel.

Procédure de sélection et prestation de serment

Pour accéder à la profession, le candidat doit satisfaire à des conditions académiques et professionnelles – notamment détenir un master en droit ou un diplôme équivalent, effectuer un stage probatoire et réussir l’examen professionnel. Après cette étape, le futur huissier présente son dossier devant la cour d’appel, laquelle statue sur sa nomination et l’autorise à prêter serment.

La prestation de serment se déroule devant la cour d’appel compétente, où l’huissier s’engage à bien et fidèlement exercer ses fonctions. Ce serment solennel figure ensuite dans le Journal Officiel de la République Française (JOAFE), garantissant la publicité de son office et son inscription dans la liste officielle des huissiers assermentés. À partir de cette date, l’huissier bénéficie du privilège de l’office ministériel et des pouvoirs qui y sont attachés.

Obligations déontologiques et responsabilités

L’huissier de justice est soumis à un code de déontologie strict, supervisé par la Chambre départementale des huissiers de justice (CDCJ) et par la chancellerie. Parmi les obligations figurent le respect de l’indépendance, la confidentialité des dossiers, la courtoisie envers les parties et la transparence tarifaire. Toute infraction à ces règles peut entraîner des sanctions disciplinaires, allant du blâme à la radiation.

Par ailleurs, l’huissier engage sa responsabilité civile et pénale lorsqu’un manquement cause un préjudice à un tiers. En matière d’interaction avec l’extrait Kbis, le risque majeur concerne la nullité des actes dressés si la vérification des pouvoirs et de l’identité s’avère insuffisante, ouvrant la voie à des réclamations pour dommages et intérêts.

Points d’interaction concrets entre assermentation et Kbis

Le lien opérationnel entre l’assermentation de l’huissier de justice et l’extrait Kbis se traduit par une série d’étapes cruciales au cours desquelles le professionnel s’assure de la conformité juridique de ses actes. Qu’il s’agisse d’un constat, d’une signification ou d’une saisie, la fiabilité des informations extraites du Kbis est déterminante pour la validité et l’opposabilité de l’acte.

Vérification de la qualité et des pouvoirs des dirigeants

Avant tout acte, l’huissier doit vérifier que l’interlocuteur agit au nom et pour le compte de l’entreprise. L’extrait Kbis, en mentionnant les gérants, présidents de conseil d’administration ou dirigeants délégués, permet de s’assurer que la personne est investie des pouvoirs stipulés dans les statuts sociaux. Sans cette vérification, l’acte risque d’être frappé de nullité pour défaut de représentation.

En pratique, l’huissier exige un extrait Kbis daté de moins de trois mois, ce qui garantit que les pouvoirs n’ont pas été modifiés. Si un acte est dressé alors que le mandataire n’est plus en fonction, les conséquences peuvent être lourdes : remise en cause de l’exécution forcée, restitution des sommes indûment perçues ou mise en jeu de la responsabilité de l’huissier pour faute professionnelle.

Intégration des mentions Kbis dans les constats d’huissier

Lorsque l’huissier rédige un procès-verbal de constat, il doit y inclure de façon détaillée les informations extraites du Kbis : raison sociale, numéro SIREN, forme juridique, capital, siège social ainsi que l’état des dirigeants. Cette mention précise garantit la cohérence entre l’identité de la société constatée et celle inscrite au registre. Elle confère une sécurité juridique renforcée aux documents produits.

De plus, l’huissier veille à joindre une copie numérisée ou un extrait Kbis original en annexe du procès-verbal. Cette pratique répond à l’exigence de démontrer la vérification effective et d’éviter toute contestation ultérieure, notamment en matière de conflits commerciaux ou de litiges fonciers où l’identité de la partie joue un rôle déterminant.

Notifications judiciaires et extrajudiciaires

Pour signifier un acte, l’huissier doit s’assurer que le destinataire est correctement identifié. L’extrait Kbis récent est ainsi requis pour connaître l’adresse du siège social et la qualité du représentant légal. Si le document est périmé ou comporte des erreurs, la signification peut être déclarée irrégulière, avec pour effet d’interrompre les délais procéduraux ou de rendre l’acte inopposable.

En outre, la mise à jour constante du RNE permet d’éviter les difficultés liées à l’évolution des sièges sociaux ou des dirigeants. L’huissier, en consultant systématiquement les mentions marginales, prévient les risques d’erreur de dessaisissement et maintient la régularité formelle de ses notifications tant sur le plan procédural que matériel.

Recouvrement amiable et exécution forcée

Dans la phase de recouvrement amiable, l’huissier utilise le Kbis pour identifier les comptes bancaires, les garanties et les éventuelles procédures collectives. Les mentions relatives aux nantissements ou aux privilèges inscrits peuvent influencer la stratégie choisie, entre saisie-attribution de compte et mise en demeure de paiement.

Pendant l’exécution forcée, la coordination entre le greffe, les établissements bancaires et l’huissier est essentielle pour accéder rapidement aux informations actualisées. L’huissier peut alors délivrer un huissier à tiers détenteur, s’appuyant sur le Kbis pour prouver la créance et la qualité du débiteur, ce qui accélère la procédure et sécurise le recouvrement.

Place de l’assermentation sur le Kbis : opportunité et limites

Une question régulièrement soulevée est celle de l’insertion de la mention « Officier ministériel assermenté » directement sur l’extrait Kbis. Techniquement, le RNE ne prévoit pas cette possibilité, car le Kbis se concentre sur les données de l’entreprise et de ses dirigeants. Toutefois, l’idée d’une annotation relative au statut d’huissier assermenté pourrait renforcer la transparence vis-à-vis des tiers et garantir la validité des actes.

Sur le plan pratique, l’ajout d’une telle mention soulèverait des enjeux de protection des données personnelles et d’obligations déontologiques, car il ne s’agirait plus d’informations de l’entreprise, mais d’un titre professionnel attaché à un individu. Cette proposition nécessite une réflexion législative et réglementaire approfondie pour préserver l’équilibre entre visibilité et sécurité.

Enjeux et impacts pratiques pour tous les acteurs

La coordination entre huissiers, greffes et entreprises autour de l’extrait Kbis et de l’assermentation génère des effets tangibles sur le fonctionnement quotidien des procédures, les flux d’information et la prévention des risques. Chaque acteur doit adapter ses pratiques pour garantir la qualité des données et la conformité juridique.

Pour les huissiers de justice

L’intégration d’étapes de vérification systématique du Kbis dans le processus interne de chaque office est devenue une norme. Certains huissiers ont mis en place des solutions informatiques permettant d’automatiser la récupération et l’archivage horodaté des extraits Kbis depuis Infogreffe ou le TéléRNE. Cette digitalisation permet de gagner du temps, de limiter les erreurs de saisie et d’assurer la traçabilité des documents consultés.

La formation continue des équipes, notamment à la lecture des mentions marginales et à l’analyse des procédures collectives, renforce l’expertise et diminue les risques de contentieux liés à des informations incomplètes. Ainsi, l’huissier optimise son efficacité tout en préservant la rigueur nécessaire à l’exécution de ses missions.

Pour les greffes et le Registre National des Entreprises

Les greffes sont engagés dans un vaste projet de modernisation du RNE, visant à réduire les délais de mise à jour et à améliorer la diffusion des données. Grâce à la dématérialisation complète des formalités, les greffes peuvent publier les mentions marginales en temps réel et garantir l’exactitude des extraits Kbis délivrés.

La collaboration renforcée avec les chambres départementales des huissiers facilite la remontée d’informations sur les cas de fraude ou d’actes irréguliers. En partageant ces retours d’expérience, les greffes peuvent ajuster leurs procédures de contrôle et renforcer la fiabilité du registre.

Pour les entreprises et leurs conseils

Les dirigeants d’entreprise ont l’obligation de veiller à la conformité des données publiées au RNE. Une erreur ou un retard de déclaration peut entraîner des difficultés lors de la signature de contrats ou lors d’opérations de financement. Les avocats et les commissaires aux comptes jouent un rôle préventif en sensibilisant leurs clients à l’importance d’un Kbis à jour et en anticipant les changements statutaires.

La mise en place d’une veille réglementaire interne, associée à un plan de communication avec le greffe, permet aux entreprises de se prémunir contre les irrégularités et de préserver leur réputation. Dans ce contexte, l’expertise partagée entre huissiers, avocats et dirigeants renforce la solidité des relations commerciales et institutionnelles.

Risques, fraudes et responsabilités partagées

Malgré les dispositifs de sécurité, le risque de falsification de Kbis ou de contournement des procédures demeure présent. Les huissiers et les greffes doivent être vigilants face aux pratiques frauduleuses qui peuvent compromettre la validité des actes et engendrer de lourdes conséquences pour les victimes et pour la crédibilité du système.

Techniques de falsification et moyens de détection

Les contrefaçons de Kbis peuvent prendre plusieurs formes : reproduction partielle, modification des mentions marginales ou utilisation de documents generés par des sites frauduleux. Les fraudeurs cherchent à duper les créanciers, les partenaires ou les huissiers pour obtenir des prêts, conclure des contrats ou détourner des paiements.

Pour contrer ces abus, plusieurs dispositifs ont été déployés : le QR code sécurisé présent sur l’extrait Kbis, les services de vérification en ligne d’Infogreffe et la consultation directe du TéléRNE. L’huissier doit systématiquement recourir à ces outils et comparer les informations figurant sur le document physique avec celles disponibles en base de données officielle. Toute anomalie détectée doit donner lieu à une alerte auprès du greffe et, le cas échéant, à une déclaration pénale pour faux et usage de faux.

Conséquences en cas de défaut de vérification

Si l’huissier ne satisfait pas à son obligation de vérification du Kbis, il s’expose à la nullité de l’acte dressé et à la mise en jeu de sa responsabilité civile professionnelle. En cas de préjudice avéré pour le destinataire ou pour un tiers, des dommages et intérêts peuvent être réclamés, assortis d’intérêts et de frais de procédure.

Par ailleurs, la Chambre départementale des huissiers peut engager des poursuites disciplinaires pour manquement aux règles déontologiques, pouvant aller jusqu’à la suspension provisoire ou la radiation. Ces sanctions visent à préserver la confiance accordée aux officiers ministériels et à maintenir l’intégrité du système judiciaire.

Radiation, disparition d’inscription et impact sur les actes

Lorsqu’une entreprise est radiée du RNE, l’extrait Kbis mentionne la date et la nature de la radiation. L’huissier doit alors informer les parties concernées et, le cas échéant, suspendre les actes en cours d’exécution. Les saisies ou recouvrements engagés après la date de radiation peuvent être frappés de nullité, ce qui complique la situation pour le créancier et nécessite une réévaluation de la stratégie de recouvrement.

Par ailleurs, la disparition de l’inscription peut résulter de la clôture de la liquidation ou de la cessation d’activité. Dans ce contexte, l’huissier doit se rapprocher du greffe pour obtenir les pièces justificatives et s’assurer qu’aucune procédure n’est en suspens avant de clore le dossier. Cette obligation d’information réciproque entre greffe et huissier constitue un garde-fou essentiel pour la sécurité juridique.

Bonnes pratiques et recommandations pour une collaboration efficiente

Pour optimiser les interactions entre huissiers, greffes et entreprises, il est indispensable de mettre en place des process fiables, reposant sur la digitalisation et la formation continue. Voici quelques recommandations clés pour renforcer la qualité des échanges et la sécurité des actes.

Digitalisation et sécurisation des échanges

L’utilisation de plateformes agréées comme Infogreffe ou TéléRNE contribue à accélérer la délivrance des extraits Kbis et à garantir leur authenticité. L’archivage électronique horodaté des documents consultés permet de constituer une piste d’audit inviolable et de justifier de la date précise à laquelle l’information a été récupérée.

Au sein de l’étude d’huissier, la mise en place d’un portail interne de gestion des Kbis centralise les accès, évite les doublons et assure un suivi transparent des demandes. Cette approche réduit les risques d’erreur et accroît la réactivité face aux procédures urgentes.

Mise en place d’une check-list avant tout acte

Avant toute intervention, l’huissier doit disposer d’une « check-list » comportant les points de contrôle suivants : date de délivrance du Kbis, concordance des mentions avec les statuts, identités et pouvoirs des dirigeants, présence éventuelle de mentions marginales liées à des procédures collectives. Le respect de ces étapes garantit une vérification exhaustive et limite les risques de contentieux.

La formation des collaborateurs à la lecture et à l’interprétation des mentions marginales, ainsi qu’à la compréhension des procédures collectives, renforce l’expertise de l’équipe et évite des omissions critiques. Cette veille opérationnelle constitue un atout concurrentiel pour tout office d’huissier.

Veille réglementaire et formation continue

Le cadre législatif et réglementaire relatif au RNE, au Kbis et à la profession d’huissier évolue régulièrement. Les réformes successives – loi PACTE, modernisation du greffe, projets de registre unique – incitent à suivre de près les actualités et à anticiper les changements.

Participer aux sessions d’actualisation organisées par la CDCJ et aux conférences sectorielles permet de rester informé des bonnes pratiques et de bénéficier de retours d’expérience concrets. La formation continue contribue également à maîtriser les nouvelles technologies de sécurisation documentaire et de dématérialisation des procédures.

Perspectives stratégiques pour sécuriser demain

À l’aube d’une dématérialisation toujours plus poussée, la cohabitation entre l’huissier assermenté et l’extrait Kbis doit s’inscrire dans une logique d’interopérabilité des données et de portails uniques. L’objectif est de fournir aux professionnels un guichet centralisé pour le dépôt, la consultation et la vérification des actes, tout en garantissant la confidentialité et la traçabilité.

Les réformes en cours autour du registre unique et de l’accès ouvert aux données d’entreprise devraient permettre d’accélérer la prise de décision, de réduire les coûts et de renforcer la transparence. Dans ce contexte, l’huissier devra adopter des outils d’intelligence artificielle pour détecter automatiquement les anomalies, prévenir les fraudes et optimiser les procédures de recouvrement.

Enfin, la montée en puissance des certifications et des labels de qualité documentaires créera un cadre fiable pour l’échange d’informations entre les greffes et les officines d’huissiers. En anticipant ces évolutions, chaque acteur – qu’il soit huissier, greffe ou entreprise – pourra contribuer à un écosystème plus sûr, plus efficace et résolument tourné vers l’avenir.

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