EXTRAIT KBIS By Infonet

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Obtenir un extrait Kbis : guide pas à pas pour les professionnels

L’extrait Kbis constitue la véritable « carte d’identité » de toute entreprise immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés. Véritable preuve de l’existence juridique d’une société, ce document officiel atteste de son inscription, de son adresse, de ses dirigeants et de l’ensemble des informations légales publiées au greffe. Pour un dirigeant, un juriste, un expert-comptable ou un investisseur, posséder un Kbis à jour s’avère incontournable pour sécuriser une transaction, ouvrir un compte bancaire ou répondre à un appel d’offres. Ce guide exhaustif, structuré selon chaque étape de la démarche, ambitionne de vous accompagner sans erreur ni retard dans l’obtention de votre extrait, en alliant précision technique et conseils pratiques issus de retours d’expérience.

Préparer son dossier avant la demande

Dirigeant ou mandataire : qui peut demander ?

La demande d’extrait Kbis peut être initiée directement par le représentant légal de l’entreprise, qu’il s’agisse du gérant d’une SARL, du président d’une SAS ou du dirigeant unique d’une EURL. Dans les faits, la plupart des démarches sont conduites par le chef d’entreprise lui-même, car seul ce dernier dispose naturellement du pouvoir d’engagement auprès du greffe du tribunal de commerce. Toutefois, il est fréquent de mandater un tiers qualifié, tel qu’un avocat ou un expert-comptable, pour gagner en efficacité administrative. Dans ce cas, une procuration manuscrite ou électronique, dûment datée et signée, doit accompagner la demande afin d’attester de l’habilitation du mandataire.

En parallèle, certaines configurations particulières, comme les succursales implantées en France ou les filiales d’un groupe étranger, requièrent une attention accrue. Il peut s’avérer nécessaire de fournir des pièces complémentaires attestant du lien juridique entre la maison mère et sa filiale locale. Cette preuve supplémentaire permet d’assurer la continuité administrative et d’éviter tout rejet de la demande pour absence de qualité requise.

Documents et informations indispensables

Avant de déclencher la procédure, rassemblez l’ensemble des informations clés : le numéro SIREN ou RNE exact, la dénomination sociale, l’adresse du siège, ainsi que l’identité complète du signataire de la demande. Sans ces mentions précises, la requête peut être rejetée ou différée, entraînant des délais supplémentaires. Pour la version papier, prévoyez une photocopie lisible de la pièce d’identité du demandeur ou du mandataire, ainsi qu’un mandat écrit précisant la portée de la mission confiée.

Le choix entre l’extrait papier classique et la version numérique certifiée constitue également un point décisif. La version numérique, proposée par Infogreffe ou via le Guichet unique du greffe, offre un format PDF scellé par une signature électronique estampillée par le greffe, assurant une valeur probante équivalente au document imprimé. En revanche, certains partenaires bancaires ou bailleurs peuvent encore exiger le document original format papier, revêtu du cachet humide du greffe.

Estimer ses besoins selon l’usage prévu

Anticiper le nombre d’exemplaires et la fréquence de mise à jour de votre extrait Kbis s’avère une étape souvent sous-estimée. Pour une simple ouverture de compte, un seul exemplaire datant de moins de trois mois suffit généralement. À l’inverse, lors de la participation à un appel d’offres public ou privé, plusieurs dossiers peuvent être exigés, tous devant porter la date la plus récente possible. Il est courant de devoir fournir jusqu’à cinq copies dans le cadre d’un appel d’offres complexe.

L’usage commercial, tel que la signature d’un bail commercial ou le dépôt de marque, impose une remise du Kbis à jour au jour de la signature du contrat. Pour éviter toute mauvaise surprise en cas de changement de dirigeant ou de siège social entre la demande et la présentation, il est conseillé de planifier la commande au plus près de la date butoir. Cette stratégie garantit la conformité et limite le risque d’opposition du greffe pour documents périmés.

Choisir le canal de demande adapté

Plateformes officielles fiables

Infogreffe reste la plateforme de référence pour effectuer une demande en ligne d’extrait Kbis. Son interface ergonomique permet d’accéder en quelques clics aux informations légales de plus de 3,5 millions d’entreprises françaises. L’inscription au service exige la création d’un compte professionnel, la validation de l’adresse courriel et la mise en place d’un moyen de paiement sécurisé. L’avantage majeur réside dans la délivrance instantanée d’un PDF certifié, horodaté et estampillé électroniquement par le greffe.

Le Guichet unique du greffe, portail transitoire mis en place pour faciliter l’accès aux services dématérialisés du tribunal de commerce, propose également un formulaire Cerfa intégré. Il offre surtout un traitement un peu plus personnalisé en cas de dossier complexe ou d’options spécifiques demandées. Enfin, le site service-public.fr redirige vers ces deux canaux officiels et permet de compléter la démarche en bénéficiant de fiches pratiques et de liens vers les textes réglementaires en vigueur.

Intermédiaires privés et prestataires spécialisés

Pour les entreprises disposant d’un volume récurrent de demandes d’extrait Kbis, l’usage d’un prestataire privé ou d’une solution ERP peut s’avérer rentable. Les coûts unitaires restent légèrement supérieurs à ceux pratiqués par les greffes (compter entre 4 € et 12 € TTC par exemplaire selon le prestataire), mais l’automatisation permet de gérer de multiples établissements et de synchroniser les mises à jour sans intervention manuelle. Certains logiciels de gestion intègrent des API qui déclenchent automatiquement la commande dès qu’une mention marginale est enregistrée.

Ces prestataires proposent souvent des abonnements mensuels ou annuels, incluant un nombre d’extraits illimité et un service de veille sur les changements légaux. Cette formule peut réduire le coût marginal par demande lorsque le besoin est fréquent, notamment pour les groupes internationaux ou les chaînes de franchises disposant de dix à cinquante établissements.

Précautions contre les arnaques

Le marché de la délivrance d’extraits Kbis connaît régulièrement des tentatives de fraude via des prétendus « sites officiels » ou des sociétés facturant plusieurs dizaines d’euros par document. Pour les éviter, vérifiez impérativement que le prestataire détient un numéro RCS valide et mentionne clairement son greffe d’attache. La présence d’un SIRET explicite et la consultation de la fiche société sur Infogreffe sont des gages de fiabilité.

Avant toute transaction, lisez attentivement les conditions générales de vente et assurez-vous que le prix annoncé correspond aux tarifs légaux publiés sur chaque site du greffe. Méfiez-vous des mentions « tarif promotionnel » non justifiées ou d’un logo officiel qui pourrait simplement être reproduit sans autorisation. En cas de doutes persistants, rapprochez-vous directement du greffe de votre lieu d’immatriculation.

Demande en ligne : procédure complète

Création ou connexion à votre espace

Pour accéder aux services d’Infogreffe, commencez par créer un compte professionnel. La procédure est intuitive : il suffit de fournir une adresse e-mail, de définir un mot de passe sécurisé et de confirmer votre identité via un code reçu par courriel. Une fois le compte activé, vous pouvez enregistrer plusieurs profils d’utilisateur si vous gérez plusieurs sociétés ou mandats. Pensez à activer la double authentification pour renforcer la sécurité de votre espace.

Si vous optez pour le Guichet unique du greffe, une étape de validation supplémentaire peut être exigée. Vous serez invité à télécharger un justificatif d’activité ou un extrait récent du RCS de la société. Cette vérification, généralement réalisée sous 24 à 48 heures, vise à prévenir toute utilisation frauduleuse du service et garantit l’authenticité des requêtes.

Recherche et sélection de la société

Lorsque votre espace est opérationnel, la première étape consiste à localiser la société pour laquelle vous souhaitez obtenir un extrait Kbis. Vous disposez de plusieurs champs de recherche : numéro SIREN, raison sociale ou code Postal. L’usage du SIREN, composé de neuf chiffres, est recommandé pour éviter toute confusion entre sociétés aux noms similaires. Les résultats s’affichent instantanément, avec le détail des établissements : siège social, succursales déclarées et éventuelles fermetures récentes.

Dans le cas de groupes multicompagnies, prenez garde à choisir l’établissement concerné. Un Kbis ne concerne en principe que l’entité juridique immatriculée et non la holding ou la filiale étrangère. Toute erreur à ce stade peut conduire à une demande rejetée ou à la réception d’un document erroné, engendrant un nouveau délai de traitement pour corriger la sélection.

Personnalisation et options de commande

Une fois la société identifiée, sélectionnez le type d’extrait souhaité. Vous pouvez choisir entre un Kbis original (première demande), une réédition (mise à jour à échéance) ou la consultation de l’historique des mentions marginales. Les mentions marginales, telles que les changements de gérant, d’adresse ou de forme juridique, sont capitales pour un juriste ou un investisseur qui souhaite vérifier l’évolution de la structure de l’entreprise.

Différentes options sont également proposées : un délai express, un format PDF certifié à usage interne ou un envoi postal classique. Le délai standard de livraison est généralement de quelques minutes pour la version numérique, tandis que le format papier peut nécessiter trois à cinq jours ouvrés, selon la distance entre le greffe et votre adresse.

Paiement, validation et suivi

Au moment du paiement, les tarifs sont clairement affichés : comptez environ 3,78 € TTC pour un extrait numérique, et près de 4,02 € TTC pour la version papier. Des frais d’envoi additionnels s’appliquent parfois pour un envoi recommandé avec accusé de réception. Vous pouvez régler par carte bancaire, virement ou prélèvement SEPA si vous détenez un mandat de prélèvement régulier.

Après validation, un accusé de réception vous est adressé par e-mail, avec un numéro de commande et un lien direct pour suivre l’état d’avancement. Le suivi en ligne permet de vérifier si la demande est en cours de traitement, validée ou expédiée. En cas de blocage, un message d’alerte signale l’omission d’une pièce justificative ou une incohérence dans les données fournies.

Procédure traditionnelle : guichet ou courrier

Remplir le formulaire Cerfa n°11682*03

La procédure papier nécessite de compléter scrupuleusement le formulaire Cerfa n°11682*03. Ce document standardisé reprend l’ensemble des champs indispensables : identification de la société, qualité du demandeur, version souhaitée de l’extrait et mode de retrait ou d’envoi. Pour éviter tout délai supplémentaire, veillez à écrire lisiblement en majuscules et à respecter le format des dates et des codes postaux.

Le formulaire peut être téléchargé gratuitement sur le site service-public.fr ou retiré directement au greffe du tribunal de commerce. Il est conseillé d’utiliser un stylo noir pour garantir la conservation des mentions lors des photocopies et du classement.

Constitution du dossier papier

Vous devez joindre au formulaire les pièces justificatives suivantes : une copie de la pièce d’identité du demandeur (ou du mandataire), une copie du mandat s’il s’agit d’un représentant, et un chèque libellé à l’ordre du greffe pour le règlement. Pour les succursales ou filiales, un document prouvant le lien juridique avec la société mère est requis (statuts, procès-verbal de nomination, décision de la holding).

Préparez le dossier dans une chemise cartonnée pour éviter le pliage des documents, et assurez-vous que chaque pièce est datée de moins de trois mois. L’absence d’une pièce peut entraîner un retour du dossier incomplet, rallongeant le délai de plusieurs semaines.

Envoi recommandé ou dépôt direct

Le dépôt direct au greffe requiert souvent de prendre un rendez-vous, surtout dans les tribunaux de grande affluence. Le jour du rendez-vous, présentez-vous avec l’intégralité du dossier, en deux exemplaires si possible, pour faciliter la restitution d’un accusé de dépôt. En matière de suivi, conservez soigneusement le récépissé fourni, qui fait foi en cas de litige sur la date de dépôt.

L’envoi par courrier recommandé avec accusé de réception demeure le mode le plus répandu. Comptez un délai postal de deux à trois jours ouvrés, auquel s’ajoute le temps de traitement au greffe. Globalement, la procédure papier peut prendre jusqu’à dix jours ouvrés entre l’envoi et la réception du document final.

Modalités de retrait et délais moyens

Une fois la demande validée, vous pouvez retirer l’extrait Kbis au guichet sur présentation de votre récépissé et d’une pièce d’identité. Les délais de retrait varient selon les greffes, généralement de deux à cinq jours ouvrés à compter de la date de dépôt complet du dossier. En cas d’urgence, certains greffes proposent un service de retrait le jour même, moyennant un surcoût de 20 € à 50 € hors taxes.

Pour les envois postaux, vous recevrez l’extrait à l’adresse indiquée sur le formulaire, souvent dans la semaine suivant la validation, selon la zone géographique et le transporteur utilisé.

À réception de l’extrait Kbis : vérification et suite

Authenticité et conformité des mentions

Dès réception, assurez-vous que l’extrait porte toutes les mentions obligatoires : numéro SIREN, RNE, forme sociale, adresse du siège, identité et qualité du ou des dirigeants, capital social, date d’immatriculation, code APE, ainsi que le cachet humide ou la signature électronique du greffe. L’absence ou l’altération d’une mention constitue une cause de nullité du document, qu’il convient de détecter immédiatement pour éviter tout risque de refus par un tiers.

Pour les versions numériques, vérifiez le QR code intégré et testez la validité de la signature électronique auprès d’un logiciel compatible. Cette précaution garantit que le document n’a pas été modifié illégalement entre sa délivrance et sa réception.

Corrections et rééditions

En cas d’erreur ou d’omission sur l’extrait, la procédure de correction est rapide : il suffit de contacter le greffe par courriel ou par téléphone, en joignant une copie de l’extrait erroné et un résumé de la correction demandée. La plupart des greffes traitent ces requêtes dans un délai de 48 heures, sans frais supplémentaire lorsque l’erreur provient d’une mise à jour tardive des registres.

Si vous souhaitez une réédition volontaire pour obtenir un document à date récente (moins de trois mois), il est possible de repasser par la plateforme en ligne ou de déposer un nouveau formulaire Cerfa. Les coûts appliqués restent identiques à la première demande, mais une version express peut réduire les délais à quelques heures.

Archivage et sécurisation

Conservez systématiquement une copie papier et numérique de votre extrait Kbis dans vos archives légales. Le stockage numérique doit être réalisé sur un espace sécurisé, idéalement chiffré et protégé par un système de sauvegarde externe. Pour plus de sérénité, mettez en place un dossier « Kbis » dans votre GED (Gestion Électronique de Documents), où chaque version est horodatée et accompagnée d’un index décrivant ses caractéristiques (date, version, type d’extrait).

La sécurisation passe également par la gestion des droits d’accès. Seuls les collaborateurs habilités doivent pouvoir consulter ou extraire le document, afin de prévenir tout usage frauduleux ou toute divulgation accidentelle à des tiers non autorisés.

Exploiter efficacement son extrait Kbis

Usages fréquents en entreprise

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel est sans doute l’usage le plus courant de l’extrait Kbis. Les banques exigent un document de moins de trois mois pour valider l’identité juridique de l’entreprise et vérifier la capacité d’engagement du représentant. De même, pour la signature d’un bail commercial, le bailleur ou l’administrateur de biens requiert un Kbis récent afin d’authentifier la solvabilité et la situation légale du locataire potentiel.

Lors de la réponse à un appel d’offres public ou privé, le dossier de candidature inclut systématiquement un extrait Kbis pour attester de la régularité administrative et fiscale de l’entreprise. Les marchés publics imposent parfois une validité de sept jours seulement, exigeant une planification précise pour ne pas compromettre la participation au lot.

Actualisation et surveillance

Pour garantir une information à jour, il est recommandé de prévoir une revue trimestrielle de vos extraits Kbis pour chaque entité. Cette fréquence permet de détecter rapidement toute mention marginale critique, comme un changement de dirigeant ou un incident UTR (Unité de Traitement des Retards) URSSAF pouvant impacter votre notation financière.

Des services de veille en ligne peuvent également vous alerter automatiquement dès qu’un nouveau document est publié. Cette surveillance proactive vous aide à rester conforme et à anticiper toute question d’un partenaire ou d’un contrôleur fiscal.

Intégration dans les processus internes

L’intégration de l’extrait Kbis dans vos processus ERP ou CRM offre des gains de productivité significatifs. En reliant directement la base de données interne à une API officielle du greffe, vous automatisez la récupération et le stockage de la version la plus récente, tout en conservant un historique horodaté des mises à jour.

Pour les services juridiques, l’accès instantané à l’extrait Kbis depuis leur interface métier permet de préparer rapidement des actes, des contrats ou des cessions de parts sociales, sans recourir à la saisie manuelle des données extraites du document.

Gérer les situations exceptionnelles

Urgences et services accélérés

Si vous devez présenter un extrait Kbis en urgence, certains greffes proposent un service de délivrance le jour même, sous réserve de dépôt avant une heure limite. Ce service supplémentaire peut s’avérer précieux lors d’un investissement de dernière minute ou d’une signature contractuelle avec un partenaire international.

Les plateformes en ligne offrent parfois une option « traitement sous 2 heures » moyennant un supplément de 10 à 20 €. Cette rapidité est particulièrement appréciée dans les secteurs où le temps est critique, comme la finance ou la construction, où un retard de quelques heures peut compromettre la complétude d’une offre.

Radiation et fin de validité

En cas de radiation de l’entreprise, l’extrait Kbis reste valable comme preuve historique de l’existence passée jusqu’à une date précise. Les candidats repreneurs ou les liquidateurs peuvent exiger ce document pour comprendre la trajectoire juridique et financière de la société jusqu’à sa dissolution.

Au-delà de la radiation, le document ne peut plus être commandé par un tiers, ce qui sécurise l’information et évite les fraudes postérieures à la fermeture de l’entité. Toutefois, la version antérieure à la radiation demeure accessible dans les archives du greffe pendant dix ans.

Prévention de la fraude

La fraude au Kbis prend la forme de faux documents ou de détournement de l’extrait pour usurper l’identité d’une entreprise. Pour limiter ce risque, il est recommandé de toujours demander une version numérique certifiée via un canal officiel, dont la signature électronique est vérifiable. En cas de doute, consultez directement le greffe ou utilisez l’interface Infogreffe pour confirmer la validité de l’extrait reçu.

Les entreprises victimes d’usurpation peuvent porter plainte pour faux et usage de faux. Les procédures judiciaires nécessitent de produire la version originale émise par le greffe, soulignant l’intérêt de conserver soigneusement chaque exemplaire officiel.

Demandes spécifiques pour investisseurs et assureurs

Lors d’une due diligence, les investisseurs en capital ou en dette exigent souvent un pack complet de documents, incluant non seulement l’extrait Kbis mais aussi les statuts, le procès-verbal d’assemblée générale et les bilans financiers. La précision et la fraîcheur de l’extrait deviennent alors un indice de rigueur administrative, renforçant la confiance des parties prenantes.

Pour les assureurs, un Kbis récent permet de calibrer le risque lié aux garanties professionnelles. Les compagnies d’assurance crédit ou responsabilité civile exigent un document de moins de trois mois pour évaluer la solvabilité et statuer sur les conditions de couverture, notamment dans les secteurs à forte sinistralité comme le BTP ou le transport routier.

Bonnes pratiques pour un suivi optimal

Planifier vos demandes à l’avance

La clé d’une gestion sereine des extraits Kbis réside dans l’anticipation. Intégrez la commande du document dans votre calendrier fiscal et administratif, idéalement en début de trimestre ou avant chaque échéance contractuelle majeure. Cette anticipation évite les commandes de dernière minute et les coûts supplémentaires liés aux options express.

Pour les groupes multisites, centralisez la gestion au sein d’un service dédié, qui valide les demandes, suit les délais et archive chaque exemplaire. Cette organisation évite les doublons et permet de bénéficier de tarifs négociés auprès de prestataires ou d’abonnements greffe à volume réduit.

Tableau de bord et alertes

Un tableau de bord Excel ou hébergé en ligne, indiquant les dates de dernière commande et de prochaine échéance pour chaque entité, aide à maintenir une vision claire de vos obligations. Couplé à une alerte automatique, il vous prévient à J-30 de la date limite de validité, laissant un mois pour renouveler l’extrait sans précipitation.

Les notifications peuvent être relayées par courriel, SMS ou via un outil collaboratif, assurant que chaque service concerné - comptabilité, juridique, relation client - soit informé en temps réel des besoins imminents en Kbis.

Documentation et process internes

Formalisez un guide interne décrivant pas à pas la procédure à suivre pour commander un extrait Kbis, depuis l’identification de la société jusqu’à l’archivage. Ce document doit contenir des captures d’écran, des modèles de mandatement et des liens vers les sites officiels du greffe. Il devient un outil de référence pour les nouveaux collaborateurs et garantit la cohérence des pratiques au sein de votre organisation.

Prévoyez également une revue annuelle de ce process, afin d’intégrer les éventuelles évolutions réglementaires, les changements d’interface sur Infogreffe ou l’apparition de nouveaux services dématérialisés, comme la signature par téléservice ou le dépôt sur une blockchain dédiée.

Mise à jour des connaissances

Le cadre réglementaire encadrant l’extrait Kbis évolue régulièrement, notamment avec la dématérialisation croissante des services publics. Abonnez-vous aux newsletters des tribunaux de commerce, aux actualités d’Infogreffe ou aux alertes de legaltech spécialisées pour rester informé des nouveautés. Cette veille proactive vous permettra d’optimiser vos démarches et d’intégrer rapidement de nouvelles fonctionnalités, comme le paiement déporté ou le téléchargement via un assistant vocal.

Enfin, participez aux formations dédiées aux services juridiques et financiers pour partager les bonnes pratiques et les retours d’expérience. Un réseau actif d’utilisateurs constitue un atout précieux pour dénicher des astuces exclusives et éviter les pièges rencontrés par d’autres professionnels.

Perspectives pour une gestion optimisée du Kbis

Avec l’essor de la dématérialisation et des échanges inter-plateformes, l’extrait Kbis s’inscrit désormais dans une chaîne de valeur numérique, intégrée à vos flux internes et aux systèmes de vos partenaires. Bientôt, la consultation instantanée via API, la traçabilité blockchain et la reconnaissance digitale de la signature électronique permettront de réduire à néant les risques de fraude et d’automatiser la mise à jour des informations sociales et juridiques.

Dans ce contexte, anticiper les évolutions réglementaires et maintenir une veille technologique deviennent des leviers de compétitivité pour toute entreprise. La modernisation des procédures de délivrance, couplée à l’intelligence artificielle pour l’extraction et l’analyse automatique des données, promet un avenir où la fiabilité et la rapidité d’accès au Kbis n’auront jamais été aussi performantes.

En somme, l’extrait Kbis se transforme progressivement en un service à part entière, connecté aux ERP, aux solutions de compliance et aux plateformes d’investissement. Pour les professionnels, c’est l’opportunité d’élaborer un véritable tableau de bord juridique, favorisant la transparence, la réactivité et la sécurisation de chacune de leurs opérations.

Pour en savoir plus sur l'extrait Kbis